Cours à distance

CaD Musique

>> ( Section  )
>> [ Thierry ARREDONDO ]

CaD_3#2

LES BASSISTES

Observons quelques grands instrumentistes qui ont marqué de leur talent différentes époques et formes musicales. Leur approche et leur maîtrise de l’instrument sont exceptionnelles.


ATTENTION : à écouter au casque ou sur des enceintes, car c’est de basse dont il s’agit !


 

Stanley Clarke


Stanley Clarke est né en 1951 à Philadelphie aux États-Unis, il joue de la contrebasse et de la basse électrique.

Il étudie la musique à la Philadelphia Musical Academy durant 4 ans, puis joue dans des groupes de Rock de la région.

À 18 ans, il intègre la formation de Horace Silver et se fait une réputation dans le milieu du Jazz. Il enchaîne avec la formation de Joe Henderson.

Finalement, Pharoah Sanders et Stan Getz pour former, avec le pianiste Chick Corea, le groupe Return to Forever en 1972.


Parallèlement à cette coopération, il enregistre l’album School Days, un de ses albums les plus connus, dans lequel fait entendre sa technique du "slapping".

Le slap consiste à produire des sons percussifs à la basse (ou d’autres instruments à cordes) en frappant avec le pouce des coups secs et rapides sur les cordes graves de la basse et puis tirer et relâcher rapidement les cordes aigües qui viennent claquer contre le manche. Mise au point sur la contrebasse, cette invention se popularise surtout à la basse électrique.

Précisons que Stanley Clarke n’est pas l’inventeur du slap, mais il est sans conteste celui qui révèle cette technique. Son inventeur en serait le bassiste Larry Graham dont le but était de pallier l’absence du batteur par un jeu plus percussif. Comme souvent et dans bien des domaines, la pénurie reste le plus grand des génies.

Excellent technicien, à la basse comme à la contrebasse, Stanley Clarke n’est jamais plus à l’aise que dans des formations de Jazz fusion.

Le voici, ici, entouré ici de jeunes musiciens.


 

Ray Brown

 
Ray Brown
, né en 1926 en Pennsylvanie aux États-Unis, est mort en 2002 dans l’Indiana.

Enfant, il étudie le piano, mais décide de passer à la contrebasse pensant que l’instrument serait plus facile, du fait qu’il n’a que 4 cordes. Il apprend la contrebasse d’oreille, en autodidacte.

Le trompettiste Dizzy Gillespie le remarque et l’engage dans son groupe, aux côtés de Charlie Parker au saxophone, Bud Powell au piano et Max Roach à la batterie ; on peut faire pire !

Entre 1951 et 1966, il est membre du trio d’Oscar Peterson. Comme chez Count Basie avant lui, chez Oscar Peterson, un trio, ce n’est plus un pianiste accompagné par une section rythmique. Son jeu fait de la place à part égale à Ray Brown. Pour cela, Peterson allège sa main gauche (celle qui joue la partie grave du piano), libérant ainsi l’espace sonore nécessaire au régal de la contrebasse.



Ray Brown est le plus marquant des bassistes de sa génération, une faculté d’adaptation incroyable, un langage musical toujours prêt, pour le Swing, le Be-Bop ou le Hard Bop.

 

Travaux étudiants