Cours à distance

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CaD_3#3

LES BASSISTES

Observons quelques grand instrumentistes qui ont marqué de leur talent différentes époques et formes musicales. Leur approche et leur maîtrise de l’instrument sont exceptionnelles

ATTENTION : à écouter au casque ou sur des enceintes car c'est de basse dont il s'agit !
 

Jaco Pastorius


John Francis Anthony Pastorius III dit plus implement Jaco est né en 1951 en Pennsylvannie et mort en Floride en 1987 à l'âge de 36 ans.

Il s'initie très tôt  à la batterie, au piano, à la guitare et au saxophone, puis adopte définitivement la basse à l'âge de 15 ans.

Dès son enfance, il s'imprègne de toutes les musiques qu'il entend : jazz, rythm' and blues, rock, musiques des Caraîbes…
Plus tard, Herbie Hancock lui fera découvrir le travail musical de Gil Evans, Louis Armstrong, Miles Davis. Il sera marqué également par d'autres musiciens comme Igor Stravinsky, James Brown, Frank Zappa, Charles Mingus, Bob Marley, Jimi Hendrix

Jaco Pastorius apparaît sur la scène musicale dans les années 70. Son jeu unique, son son unique — avec une basse toujours  fretless, c’est-à-dire avec un manche sans barrettes appelées aussi frets — l'ont amené rapidement jusqu'au sein du groupe le plus influent du moment " Weather Report".

Jaco Pastorius est un bassiste essentiellement électrique et il n'hésite pas à utiliser des effets ( saturation à l'amplificateur, delay ) au gré des improvisations. Il occupe la même place que n'importe quel soliste au sein des formations et ignore les frontières qui séparent les styles musicaux.

D'une très grande virtuosité, il développe sa technique en harmoniques et son jeu en accords qui jusque-là n'étaient pas développés à ce point jusque là. Il sera, dit-on, le dernier jazzman du XXe siècle à avoir influencé les générations suivantes.
 

Le voici en solo :

 
Avec le groupe "Weather Report"


Et en grand orchestre :

 

Charles Mingus

Contrebassiste, compositeur, chef d'orchestre né en 1922 en Arizona US, sur la frontière Mexicaine, décédé en 1979 au Mexique, Charles Mingus possède un jeu très structuré, puissant, une technique dingue mais qui n'entrave pas les émotions, un jeu profondément inspiré par le blues.

La contrebasse de Charles Mingus est un pilier rythmique et harmonique : rien ne semble pouvoir la bousculer, elle maintient sa puissance sans broncher.
C’est grâce grâce au contrebassiste Red Callender que Mingus développe son jeu. Callender lui apprend comment tirer sur les cordes avec fermeté pour ne pas être couvert par la section de cuivres ou à vent des orchestres. C'est de là qu'il développe ce style de jeu puissant et agile.

Considéré comme un des compositeurs de jazz les plus remarquables du XXe siècle, il introduit dans ses compositions des moments d'improvisations totales, sans mesures ni grille d'accord, sur lesquels les musiciens peuvent improviser librement. Apparaissent alors des masses sonores, des enchevêtrements de sons, des brillances, des accélérations… Quel bonheur !

Écoutons  l'album "Pithecanthropus Erectus" :


À partir de cet album, Mingus commence à transmettre ses compositions sans partition, de manière orale. Il amène ainsi ses musiciens à participer activement à ses créations. Charles Mingus prend aussi en compte le son, le jeu, la singularité de chacun des musiciens qui serviront ses compositions :

La preuve par ci :


et par la :

 

Citons pour finir son autobiographie (vraiment écrite par lui ) : Moins qu'un chien ( Beneath the underdog) ; Mingus raconte ce que c'est d’être noir et musicien de jazz dans une Amérique blanche qui ne quitte l'indifférence ou le mépris de la communauté noire que pour en piller les valeurs culturelles.

 

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