Cours à distance

CaD Photographie

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CaD_1

Histoire de la Photographie ​

Chapitre I

 

 

A : Les basiques de la Photographie ​

 

Introduction à l’invention et apparition de la photographie​

 

- Photographie : étymologie et signification​

- Date d’invention et procédés développés​

- Principes physiques (optique/lumière) et chimiques (émulsion argentique,  albumine, cyanotype    /différents type de supports)​

- Démocratisation de la photographie (studio portrait, documentation, science guerre), jusqu’à l’invention de la pellicule/appareil reflex.​

 

 

“ PHOTO “ - “ GRAPHIE “

Du grec ancien phôs, phôtós (« lumière »)  et du grec ancien​ gráphô (« écrire »)​

                                                                           

 Littéralement : “ Écrire la lumière “ ou​
« Écrire avec la lumière »

 

 

Le terme peut prendre plusieurs significations:​

 

-     Le processus de fabrication d’images sur une surface sensible ​

-     L’objet lui même: une image existante sur une surface sensible​

-     Un portrait réalisé dans ce médium​

-     L’art des photographes​

-     Résumé ou synthèse d’une situation à un moment donné.

 

 

INVENTION

 

 

Il existe plusieurs versions quant au réel inventeur et la date de la première photographie :​

 

Historiquement, c’est Nicéphore Niépce qui invente en 1816 le premier procédé photographique, bien que sa découverte ne se nomme pas encore telle quelle (le terme n’apparaîtra qu’en 1839). Alors qu’il teste des substances chimiques sensibles à la lumière, il se met en quête d'un procédé capable de fixer des images. Il entreprend également la construction d'une chambre noire, seule mécanisme capable de capturer la lumière.​

 

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"Je profite du peu de temps que nous avons à passer ici pour faire faire une espèce d'oeil artificiel qui est une petite boîte carrée de 6 pouces de chaque face ; laquelle sera munie d'un tuyau susceptible de s'allonger et portant un verre lenticulaire. ​
Je ne pourrais sans cet appareil me rendre complètement à raison de mon procédé."​

 

.  Il teste sa chambre noire en plaçant à l'intérieur une feuille de papier enduite, probablement, de chlorure d'argent, qui a la propriété de noircir à la lumière. Il obtient deux images négatives qu'il appelle « rétines ». Il faudra encore 11 ans à Niépce avant de pouvoir prendre sa première photographie. Son procédé est nommé Héliographie. ​

.  Il place la plaque au fond de son appareil, attend plusieurs heures, voire plusieurs jours, l'enlève, puis la lave avec une solution diluée d'essence de lavande qui dissout les parties molles du bitume de Judée, non durcies par la lumière. En pleine lumière, l'image apparaît négative, tandis qu'à l'ombre, en lumière rasante, l'image devient positive.​

 

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Niépce prend plusieurs clichés dès l'été 1827. Tous ont disparu, à l'exception d'un seul: Le "Point de vue de la fenêtre du Gras" est, par le fait, la plus ancienne photographie au monde.
​Elle aurait été prise entre le 4 juin et le 18 juillet 1827, et elle aurait nécessité deux jours d'exposition.​

 

Il existe un débat et plusieurs versions quant à l’inventeur et la date de la première photographie:​

 

.  À partir de 1830, Niépce poursuit ses recherches avec le décorateur Louis Daguerre, qui débouchent, en 1832, sur un nouveau procédé, la Physautotypie. Après une exposition de "seulement" 3 à 8 heures, l'image est révélée par de la vapeur de pétrole. Les parties illuminées restent blanchâtres tandis que les autres deviennent transparentes. Le plus ancien physautotype conservé s'intitule "Une table servie" et date de 1832.​

. L'année suivante, Niépce meurt, laissant Louis Daguerre poursuivre seul les recherches. Celui ci met au point le daguerréotype en 1835 qu'il présente à l'Académie des sciences en 1839. C’est officiellement à cette date que l’on parle pour la première fois de Photographie. La technique produit bien un ‘négatif’: une plaque métallique sensible à la lumière est exposée dans une Camera Obscura et la prise de vue ne nécessite qu'une trentaine de minutes. ​

.  La fixation et obtention de l’image ‘positive’ est obtenue par trempage dans un réactif chimique. Le daguerréotype ne fournit donc qu'une seule image positive sur un support métallique: il n’y a pas de copie ou reproduction possible.​

 

 

PROCÉDÉS

 

 

. L’ inventeur britannique William Henry Fox Talbot revendique l'invention d'un procédé négatif-positif dès 1835: le calotype. Il a eu l'idée de fabriquer une surface photosensible en mouillant une feuille de papier avec de l'eau salée et du nitrate d'argent. Il fixait l'image avec du sel de potassium.​

. Les premiers daguerréotypes représentent des paysages déserts vides de tout être humain. Avec des temps de pose supérieurs à quinze minutes, toute personne en mouvement n'a pas le temps d'impressionner la surface sensible. En revanche, les individus restant immobiles durant plusieurs minutes apparaissent, tels des fantômes.​

. Le premier selfie montrant un être humain est plus tardif. On l'a longtemps attribué à un jeune Américain ayant acheté un appareil de prise de vues à Daguerre vers la fin de l'année 1839. Mais rien n'est moins sûr. Il semble qu'un jeune Français nommé Hippolyte Bayard aurait réalisé des autoportraits dès 1837 avec un procédé de son invention. Lequel, plus astucieux que le daguerréotype, fait intervenir un négatif sur papier et offre une bien meilleure résolution.​

 

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Malheureusement pour Bayard, les autorités françaises ont déjà choisi de subventionner les travaux de Daguerre. ​

De rage, Bayard prend en 1840 une photo de lui, déguisé en noyé, au dos de laquelle, il note : "Le cadavre du monsieur que vous voyez ci derrière est celui de M. Bayard, inventeur du procédé dont vous venez de voir ou dont vous allez voir les résultats merveilleux." ​

C'est la première mise en scène photographique.​

 

 

. En 1869, Louis Arthur Ducos du Hauron et Charles Cros présentent séparément et simultanément le principe de la photographie en couleur à l'Académie des sciences. Huit ans plus tard, le premier des deux prend ainsi la première photo en couleur, la ville d'Agen. ​

. En 1884, George Eastman ( le fondateur de Kodak ) conçoit le film souple en celluloïd enroulé dans un magasin: c’est la naissance de la pelliculle et de l’appareil photographique portable et grand public.​

. Il faudra attendre 1896 pour que les frères Lumière élaborent le premier procédé industriel de photographie couleur : la plaque autochrome, dont le brevet a été déposé en 1903.

 

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La première photographie en couleur de Louis Ducos du Horon.​
La ville d’Agen, 1887.​

 

 

 

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Georges Eastman, inventeur et fondateur de Kodak.​
A droite, son invention: l’appareil portable photographique KODAK I, qui intègre également la première pellicule film souple en celluloïd.​

 

 

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Premiers films KODAK​

 

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Pellicule film KODAK actuelle​

 

 

 

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Les frères Lumière (Auguste et Louis), inventeur du procédé de plaque autochrome, mais plus célèbre pour avoir révolutionné le Cinéma, notamment avec leurs techniques de projection et de pellicules avec le Cinématographe. (1895)​​

 

 

PROCÉDÉS​

 

 

Vers 1948, le docteur Edwin H. Land met au point le premier appareil à développement immédiat, le Polaroïd. ​

En 1957, six ans après avoir rejoint l’agence gouvernementale du National Institute of Standards and Technology, Russell Kirsch crée la première image numérique du monde grâce à la découverte du pixel. La photo de son fils est composée de 172 x 172 pixels, un nombre très faible comparé aux images actuelles de plusieurs dizaines de mégapixels. Cette image est composée de ‘carrés’ qui sont soit noirs, soit blancs. Les nuances de gris, indispensables, ont été acquises grâce à différentes numérisations superposées les unes aux autres.​

. Enfin, le premier appareil et la première photographie numérique sont inventés en 1975 par l'ingénieur Steve Sasson, un employé de Kodak.​

 

 

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Le Dr Edwin H. Land inventeur du premier appareil à développement immédiat, le Polaroïd.​
On aperçoit à droite, l’idée de positif et négatif dans la même image.​

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Russell Kirsch posant avec son fils de 3 mois.​
A droite, la première image numérique composée de ‘pixels’, des petits carrés noir et blanc reconstituant le portrait. L’image est composée de 172 px horizontaux et 172 px verticaux. ( Environ 29 Ko)​

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Steve Sasson, ingénieur chez Kodak et inventeur du premier appareil numérique. (1975)​
L’image était enregistrée sur une cassette magnétique et restituée sur un écran de télévision.​

 

 

PRINCIPES PHYSIQUES ET CHIMIQUES​

 

 

.  La Photographie repose donc un principe simple: une « écriture » ou plus précisément un enregistrement de la lumière sur une surface sensible à celle-ci.​

.  Au départ le support était métallique ou constitué d’une plaque de verre, sur laquelle était appliquée une substance durcissant ou noircissant à la lumière. Le procédé nécessite des réactifs chimiques très spécifiques et des plaques très lourdes ou fragiles: l’opération et donc difficile, peu pratique et coûteuse.​

.  Le support étant photosensible, il doit donc être protégé de la lumière et placé dans une boîte hermétique: on parlera de Camera Obscura ou chambre noire. La boîte est également composé d’une unique ouverture qui doit permettre de concentrer et laisser passer la lumière. Plus tard, cette ouverture sera remplacée par une optique (ou objectif), composée d’un ensemble de verres/miroirs permettant de mieux concentrer la lumière et d’obtenir une image plus nette.​

.  On l’a vu, beaucoup de procédés se sont succédés, au gré des inventions et évolutions technologiques: Héliographie, Physautotypie (Daguérrotype), Calotype, Cyanotype, Photographie, négatif sur papier, négatif sur pellicule souple celluloïde…​

.  Le support exposé doit passer par plusieurs étapes avant de révéler une image dite latente. Celle-ci n’est pas définitive mais « l’inverse » de l’image finale (sauf pour l’héliographie): on parle de «négatif».​

.  L’image finale est donc un «positif». Avec les premiers procédés, négatif et positif demeurent sur le même support: on ne peut obtenir qu’une seule copie et l’image n’est pas reproductible. Elle apparaît par application d’un produit chimique spécifique  (Héliographie, Physotautypie). ​

.  Avec l’essor de la Photographie et l’apparition de la pellicule, le négatif devient un support flexible et transitoire, qui permet la reproduction d’image à l’infini. La pellicule exposée passe alors au développement, un processus qui consiste en une succession de bains dans des réactifs chimiques: Révélateur, fixateur et bain d’arrêt.​


. Le négatif obtenu doit ensuite être utilisé en chambre noire avec un agrandisseur pour procéder au tirage de l’image finale sur papier photographique. L’image est ainsi inversée par la lumière: les zones sombres du négatif (zones sensibles qui ont noircies) bloquent la lumière et laissent donc le papier sensible non exposé (on obtiendra des zones blanches); au contraires les zones claires ou transparentes du négatif (qui n’ont pas réagies) laissent passer la lumière et expose le papier ( on obtiendra du noir)​

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Négatif pellicule​ / Positif pellicule​

 

 

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Négatif / Positif papier​

 

 

ESSOR ET DÉMOCRATISATION​

 

 

. Dès le départ, le médium photographique fascine et suscite un grand intérêt, que cela soit de la part du public, des artistes ou pour des raisons scientifiques. En effet la Photographie représente un atout majeur dans la représentation des sujets et du réel: beaucoup plus rapide, précis et simple que les précédents arts tels que le dessin ou la peinture. ​

Ainsi, très rapidement, la Photographie s’impose comme l’outil idéal à des fins de mesure, de documentation, mais également comme un loisir pour les publics privilégiés.​

. On l’a vu, dans ses premières formes la Photographie repose encore sur des procédés très lourd: le matériel, les plaques sensibles et les procédures rendent cette pratique longue et coûteuse. Les premières décennies elles se cantonne donc à des applications précises et assez limitées, notamment dans les cercles artistiques ou pour des prises de vues fixes. Les premières images par Héliographie et les premiers Daguerréotypes sont ainsi très fragiles et représentent surtout des paysages déserts ou natures mortes.​

 

 

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Une des toutes premières héliographies sur étain, 1827. ​
© Joseph Niépce, Maison-Musée Nicéphore Niépce ​

 

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Londres. Pont et bateaux sur la Tamise.​ Gros Jean-Baptiste-Louis (1793-1870)​
© Cliché Bibliothèque Nationale de France​

 

. Dès le départ, le médium photographique fascine et suscite un grand intérêt, que cela soit de la part du public, des artistes ou pour des raisons scientifiques. En effet la Photographie représente un atout majeur dans la représentation des sujets et du réel: beaucoup plus rapide, précis et simple que les précédents arts tels que le dessin ou la peinture. ​

Ainsi, très rapidement, la Photographie s’impose comme l’outil idéal à des fins de mesure, de documentation, mais également comme un loisir pour les publics privilégiés.​

. On l’a vu, dans ses premières formes la Photographie repose encore sur des procédés très lourd: le matériel, les plaques sensibles et les procédures rendent cette pratique longue et coûteuse. Les premières décennies elles se cantonne donc à des applications précises et assez limitées, notamment dans les cercles artistiques ou pour des prises de vues fixes. Les premières images par Héliographie et les premiers Daguerréotypes sont ainsi très fragiles et représentent surtout des paysages déserts ou natures mortes.​

. Rapidement, avec les perfections technologiques, la technique s’améliore et les temps d’exposition deviennent beaucoup plus court: la pratique devient plus abordable et de nombreux studios ouvrent partout, notamment à Paris. Toute la bourgeoisie et les personnalités se font prendre en portrait, qui devient très à la mode.​

 

 

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Portrait d’Honoré de Balzac.​ BISSON Louis-Auguste (1814-1876)​
© Photo RMN-Grand Palais (Institut de France) - Gérard Blot​

 

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Portrait de Baudelaire​ Nadar (Gaspard Félix Tournachon) (1820-1910)​
© Photo RMN-Grand Palais - H. Lewandowski​

 

. La photographie de Balzac est célèbre à double titre: il s’agit du seul portrait photographique authentifié de l’écrivain et de la plus ancienne épreuve précisément datée de l’atelier Bisson. Ce portrait, qui se démarque nettement de la production stéréotypée de l’époque, représente le modèle dans une pose non conventionnelle, en buste, une main posée à hauteur du cœur sur la chemise largement ouverte, la tête légèrement de biais. ​

Le fait que Balzac ne regarde pas l’objectif traduit sa défiance vis-à-vis du nouveau procédé – il lui prêtait un caractère magique et redoutait qu’il le prive de son enveloppe charnelle. En effet, malgré son succès et sa fascination, la Photographie a longtemps entretenue un rapport passion/rejet du fait de son caractère presque mystique, surnaturel ou parfois trop mécanique. Ainsi, Baudelaire était un détracteur très connu et vocal envers le médium, le considérant comme très limité, ‘un simple rôle de secrétaire et garde-note de quiconque a besoin dans sa profession d’une absolue exactitude matérielle’. ​

Son portrait daguerréotype est également une illustration de son personnage et son approche de la Photographie et du portrait: l’image dépeint ainsi un être insaisissable, perdu dans ses rêveries et flou. ​

« Un portrait exact mais ayant le flou d'un dessin. »​

 

 

. La photographie peut également révéler des aspects surprenant et représenter une version très éloignée du réel; elle peut ainsi travestir la vérité et devenir quelque peu morbide. Ainsi à l’époque Victorienne en Angleterre, il existait une pratique très à la mode et particulière: les membres d’une famille pouvait prendre une photo ou faire un portrait avec un des leurs, alors même qu’il était décédé. La photographie faisait appel à une mise en scène et préparation des corps afin de les faire apparaître vivant. L’image résultante était ainsi conserver en mémoire des disparus.​

. Les autochromes des Frères Lumières rencontrent un succès fracassant et révolutionne la Photographie et ses représentations: les plaques étant vendues prêtes à l’emploi, le ‘grand’ public peut documenter sa vie et enregistrer des scènes candides. L’espace urbain, les maisons et les paysages sont de plus en plus photographiés et la photographie devient un véritable médium du souvenir, du quotidien. Le format plus mobile, précis et économique, permet également de documenter les grands évènements historiques: on commence à voir apparaître des photographes envoyés sur le terrain et notamment pour couvrir des conflits. Les premiers autochromes et donc photographies couleurs ont permis de documenter et montrer la réalité de la Ière Guerre Mondiale.​

. Albert Kahn, voyagera à travers le monde pour photographier les peuples de la planète, adoptant ainsi une posture documentaire et ethnographique.​

 

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La Côte d’Azur, les archives de la planète.​
Collection du musée départemental Albert Kahn​

 

 

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Un membre de la tribu Pachtoun des Waziris.​Ghazni, Afghanistan.​
Les archives de la planète.​
Collection du musée départemental Albert Kahn​

 

 

 

Autres applications de la photographie:​

 

Astrophotographie
 

Architecture​
 

Archives Nationales​
 

Sciences– Biologie – Médecine​
 

Archives criminelles.​

 

La photographie de nos jours:​ - Quelle est la place de la photographie depuis le début du XXème siècle?​
De quelle manière s’est développé le médium et quelle est la part jouée par la photographie numérique vs argentique?

 

Quelles ont été des images marquantes pour vous ( dernières semaines/mois/années/décennie)​

 

Qu’est ce qui constitue une image iconique? Une image qu’on préserve?​

 

Technologies en Photographie utilisées tous les jours

 

 

 

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Photographie de la nébuleuse d’Orion​
Professeur Henry Draper, 1882.​

 

 

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Pleine Lune.​
Photographiée par John William Draper, 1860’s.​

 

 

 

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Archives Nationales

 

 

 

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Chronophotography– Jules Etienne Marey​
Mouvement d’un perchiste​

 

 

 

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Mouvements Partiels. Extrait de: Nouvelle atanomie artistique du corps humain. ​
Par le Dr Paul Richer​

 

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Etudes sur l’hystérie de Charcot.​
Archives de Neurologie.​
Hôpital Salpetriere, Paris.​

 

 

 

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Alphonse Bertillon, La photographie judiciaire, avec un appendice sur la classification et l’identification anthropométrique.​
Paris, Gauthier-Villars et fils, 1890.​

 

 

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Exemple d’archive policière.​
Direction de la Sûreté Générale– Police Judiciaire .​

 

 

 

 

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Crédit: piJnz.com​

 

 

 

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Tank Man – 1989 ( Jeff WIdener).​

Cette photographie et ce manifestant sont connu dans le monde entier, sans qu’on connaisse son identité. Il a bloqué de façon symbolique la progression d'une quinzaine de chars de l'Armée populaire de libération de la République Populaire de Chine. Elle a été prise en 1989 lors des manifestations de Tian'anmen.

 

 

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La terreur de la Guerre - 1972 (Nick Ut).​

En pleine guerre du Vietnam, juin 1972, lors d'une attaque aérienne des forces américaines sur le village de Trang Bang, la jeune Kim Phuc, deux de ses frères, son petit cousin et sa grand-mère fuient en courant, terrorisés. La jeune fille a été touché et brûlée par du Napalm. Bien que les U.S.A proclament faire une guerre juste, cette photo poussera à l’arrêt du conflit.

 

 

 

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Un bonze brûlant- 1963 (Malcom W. Browne).​
Afin de protester de la plus spectaculaire des façons, Thich Quang Duc, un bonze de 73 ans décide de s'immoler en public à Saigon. Depuis, ce vieil homme est vénéré dans sa religion, il a offert sa mort et sa douleur pour libérer les siens des persécutions. Repris dans la culture pop’, l’image a servi de couverture pour l’album du groupe Rage Against The Machine.

 

 

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Guerillo Heroico – 1960 ( Alberto Korda).​
On connaît tous ce visage et ce nom : Che Guevara, le révolutionnaire cubain. Cette photo ne deviendra célèbre qu'après la mort de ce dernier. Plus qu'un portrait, c'est devenu un symbole, celui de la rébellion, une image qui a été reproduite sur d'innombrables goodies et en particulier des t-shirt ! ​

 

 

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The Valley of the Shadow of Death – 1855 (Roger Fenton)​

Alors que peu d’informations sont disponibles quant à la Guerre de Crimée, il existe pourtant des images qui documentent et illustrent ce conflit. Jusqu’a alors, le public et les historiens ne disposaient que de peintures (au style et illustrations souvent très héroïques) pour se référer à ces évènements historiques, mais l’arrivée du photographe Roger Fenton sur le terrain va radicalement changer la vision du conflit, avec des images très crues et concrètes qui vont instaurer la tradition de la photo de Guerre. Ses paysages vides contrastent avec les vision assez violentes et sanglantes auxquelles nous sommes désormais habitués, pourtant ils décrivent l’ampleur du conflit et de la mort, avec des compositions fantomatiques et désolées. Pourtant, ces clichés ont suscités des critiques et beaucoup de débats au sein des historiens, à cause de suspicions de manipulations de la vérité: en effet on a retrouvé plusieurs versions de la même image, qui suggèrent que Roger Fenton pourrait être le premier photographe d’information a avoir orchestré une mise en scène photographique, afin de rendre l’image plus dramatique.​

 

 

 

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D-Day- 1944 (Robert Cappa)​
Il s’agit d’une des images de guerre la plus marquantes et connue, rentrée dans la mémoire collective de chacun. Elle définit et incarne la vision du conflit à la place du personnage (ici le soldat) et au CŒUR de l’action, ce qui caractérisera toute la carrière de Cappa et influencera la photographie de guerre. Pourtant, ces images ont failli ne jamais exister. Le grain très particulier et le flou de bougé, rajoute au dramatique et la dureté de la scène.​

 

 

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The Hooded Man – 2003 ( Sgt Ivan Frederik)​

Des centaines de photojournalistes ont documenté la guerre en Irak et pourtant l’image la plus marquante de cette guerre a été pris par un non professionnel…pire par un soldat même de l’armée Américaine. Le sergent Frederik été déployé depuis plusieurs mos dans la prison Abu Ghraib, cette ancienne prison du régime de Saddam Hussein récupérée et utilisée par les américains. Cette image symbolise la réelle horreur de la guerre et des mauvais traitements infligés par l’armée envers les prisonniers de guerre Irakiens. Il existent des milliers d’images des sévices prises par les soldats.​

 

 

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TYPES ET SOURCES DE LUMIÈRES:​

 

 

I. Théorie de la lumière:

 

On l’a vu, la lumière est l’élément essentiel et constitutif de la pratique de la photographie:​

 

Elle est celle qui fixe l’image transitoire sur la pellicule/négatif​

 

Elle est celle qui expose et révèle l’image ‘positive’ sur la surface sensible.​

 

Mais elle permet également de sculpter et diriger la composition dans le cadre même de l’image.

 

 

De quoi est composée la lumière et comment se comporte t’elle?​

 

La lumière est avant tout une onde, mais elle est également une énergie.​

 

Qui dit onde dit propagation: elle est continue, dénuée de propriétés mécaniques et en ligne droite.​

 

La propagation se fait selon une forme ondulatoire: fréquence et longueur d’onde.​

 

Dans le vide, la lumière se propage à 300 000 km/sec.​

 

 

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CARACTÉRISTIQUES DE LA LUMIÈRE:​
La lumière se propage dans tous milieux et dans toutes les directions. ​
Elle se propage de manière continue et droite si elle est dans le vide et qu’elle ne rencontre pas d’obstacle ( surfaces, milieux différents, réflexions). Dans le vide et sans obstacle, la lumière est le corps le plus rapide: vitesse= 300 000 km/sec. ​
La lumière est une onde, elle est donc caractérisée par 2 constantes: la fréquence (Hertz=Hz) et la longueur d’onde (nanomètre=nm).

 

 

Comme on l’a déjà abordé, l’image d’un objet perçu par l’œil ( forme, couleurs) est donc la résultante de :​

 

La lumière qui est perçue et renvoyée par cet objet​

 

La lumière qu’elle absorbe (quantité et couleurs).

 

 

On considère plusieurs sources lumineuse:​

 

Sources PRIMAIRES

 

Une source primaire est une source qui produit et émet sa propre lumière. Elle ne fait pas intervenir de source extérieure et peut donc être visible dans le noir. On discerne les source dites ‘naturelles’ ou environnementales (soleil, étoiles, animaux…) et artificielles (lumières, flash, écrans etc.) ​

 

Sources SECONDAIRES

 

Source secondaire : Objets qui reçoivent et diffusent la lumière. Ils ne produisent pas leur propre source lumineuse, donc non  visible dans le noir. Sources naturelles (yeux, phosphorescences, LA LUNE !) et sources artificielles (miroirs, réflecteurs, tout objet visible par l’œil INDIRECTEMENT livres, images, photos…).​

 

 

 

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SOURCES PRIMAIRES DE LA LUMIÈRE​

 

 

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SOURCES SECONDAIRES DE LA LUMIÈRE​

 

La lumière qui est perçue et renvoyée par cet objet​

 

La lumière qu’elle absorbe (quantité et couleurs).​

 

 

La lumière peut ainsi se propager de 3 façons principales:​

 

La RÉFLEXION​

 

Le phénomène le plus perceptible naturellement et qui participe à ce qui est vu par l’œil. La réflexion peut se faire sur un objet inanimé ou sur une surface de milieu différent (constante ou réfléchissante)​

 

La RÉFRACTION

 

Phénomène moins perceptible par l’œil, qui correspond à une « absorption » ou redirection de la lumière, au contact d’une surface ou d’un milieu différent de celui de l’air. ( eau, brouillard, fumée).

 

La DIFFRACTION ou décomposition totale de la lumière blanche ( prisme)

 

 

 

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CARACTÉRISTIQUES DE LA LUMIÈRE:
En théorie, un rayon lumineux se propage en ligne droite, se réfléchit en surface, pénètre à l’intérieur d’une matière, est absorbé et éventuellement retransmis pour les matières non opaques. L’appellation et le comportement des différents rayons sont rassemblés dans le premier schéma. Cette théorie ne s’applique néanmoins que dans deux cas très spécifiques:

La réflexion complète, dans le cas d’un miroir parfait

La réfraction et transmission complète des rayons, dans le cas d’une matière entièrement transparente.

Cependant, dans la pratique, lorsque la lumière rencontre une nouvelle matière ou surface ( entrée, sortie), elle génère plusieurs rayons, se propageant dans toutes les directions: on parle de rayons diffus.

 

 

 

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CARACTÉRISTIQUES DE LA LUMIÈRE:
De la même façon que la fréquence et la longueur d’onde affecte le son (son aigu /son grave), la lumière pure (=blanche) est composée de plusieurs autres ondes, qui ont chacune une longueur d’onde unique et qui détermine leurs perception: COULEURS.​
Seule une infime partie du spectre est visible par l’œil, se situant entre 400 et 800 nm ( couleurs visibles)​
Comme pour les sons, une grande partie n’est pas perceptible, mais ces rayons et ondes ont pourtant des applications très importantes et utiles dans le quotidien et la technologie.​
Le schéma de droite représente les principales couleurs connues du spectre visibles, parmi lesquelles on retrouve:

Les couleurs PRIMAIRES​

Les couleurs dites SECONDAIRES

Les couleurs dites TERTIAIRES

 

 

 

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Les couleurs PRIMAIRES:​

Une couleur primaire est dans un système de synthèse de couleurs, une couleur qui ne peut pas être reproduite par un mélange d'autres couleurs. Des couleurs sont dites primaires entre elles si aucune ne peut être reproduite par un mélange des autres. ​
Quand on réalise un procédé de synthèse de couleurs, on choisit au moins trois primaires, en considérant les moyens techniques de les obtenir.

 

 

Les couleurs dites SECONDAIRES/TERTIAIRES:

En peinture et en décoration, une couleur secondaire est obtenue par mélange de deux couleurs primaires de façon égale; une couleur tertiaire est en général un mélange obéissant à des spécifications moins strictes ( proportions inégales/ couleurs primaires+ secondaires). Les couleurs tertiaires forment le pourtour du disque chromatique, entre les couleurs primaires et les couleurs secondaires.

 

En colorimétrie, on utilise 2 procédés afin de créer des couleurs: Synthèse Additive et Soustractive.​
Pour le procédé additif, on part d’une couleur primaire, à laquelle on ajoute une autre couleur pour produire tout un spectre (jusqu’a la lumière blanche). Ce procédé est utilisé pour la plupart des écrans couleurs ( LCD, plasma, ordinateur, vidéoprojecteur)​
Pour le procédé soustractif, on part au contraire d’une lumière blanche, pour y soustraire une couleur (en ajoutant un filtre d’une couleur primaire,qui empêche sa couleur de passer). Utilisation en photographie et imprimerie.​

 

 

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L’image perceptible d’un objet par l’œil correspond donc à la lumière retransmise par celui-ci: les rayons captés déterminent la forme et la couleur de l’objet, après que celui-ci ai absorbé une partie de la lumière blanche.

On comprend que le citron perçoit la lumière blanche -constituée de toutes les couleurs- et que les pigments absorbent le Bleu: sont donc transmis et renvoyés les longueurs d’ondes du Rouge et du Vert.

 

 

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Les rayons sont captés par l’œil et « interprétés » au niveau de la rétine, qui contient des récepteurs spécifiques: les cônes qui captent la couleur et les bâtonnets captent l’intensité lumineuse.​
La combinaison du message nerveux enregistré pour la couleur rouge et le vert génère donc une réponse qui recompose la couleur Jaune.​

Il existe 3 types de cônes, pour chaque couleurs primaires: bleu, rouge et vert. Selon l’association et la proportion de chaque rayons lumineux captés par la rétine, on peut reconstituer toutes les nuances de couleurs.

La couleur perçue dépend également de la source lumineuse qui éclaire l’objet (cf schéma).​
Une déficience ou mal fonction de ces cônes, crée des altération des couleurs perçues: on parle de Daltonisme ou Achromatopie.

 

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En Photographie et en terme de lumière, on peut également parler de « températures » d’éclairage: il ne s’agit pas de la chaleur directe de la source, mais de la chaleur/couleur de la lumière. On distingue ainsi des lumières et teintes dites « chaudes » ou « froides ».

La température d’une couleur ou d’une lumière est exprimée en unité Kelvin (K).​
La température de référence est prise pour la lumière du jour - soleil au Zénith - et se situe aux environ de 6500 K. (fourchette 5500-7000K).

A partir de cette zone, plus la quantité Kelvin est élevée et plus la chaleur de la lumière est considérée comme ‘froide’ et tend vers le bleu.​
A l’inverse, plus la quantité Kelvin est faible et plus on parle de lumière ‘chaude’, qui tend vers les tons orangés puis rouges.​

La source et l’intensité lumineuse détermine également sa température

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Trajet de la lumière et fonctionnement d’un appareil photographique

 

 

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Argentique/ Chambre Noire​

 

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Appareil numérique réflex​

 

 

Chapitre II: Pratique de la Photographie ​

 

 

A : Aspects Techniques​

 

Posture​

 

Tenir un appareil photo

 

Comprendre le principe d’exposition​

 

Temps d’exposition/ Vitesse d’obturation

 

Quantité de lumière/Ouverture et Diaphragme

 

Analogie fonctionnement œil humain​

 

Couple Vitesse/ Ouverture : Bonne exposition

 

Qu’est-ce que le négatif : pellicule photo

 

Qu’est-ce que le positif : développement/ tirage papier d’une photo

 

 

Posture

 

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Une des techniques les plus importantes lorsque l’on débute en Photographie et qui représente une des erreurs les plus fréquentes: savoir gérer sa posture et tenir correctement son appareil.​
Il s’agit d’acquérir dès le départ les bons réflexes et positions, afin de s’assurer de prendre les clichés le plus nets possible.

 

Le corps doit être bien droit: le dos, les épaules et la tête bien alignés.

 

La stabilité, la hauteur ainsi que le positionnement par rapport au sujet se font au niveau des jambes: on peut fléchir ou s’accroupir mais sans se courber ou adopter une position inconfortable

 

On peut également s’appuyer sur un mur ou utiliser tout support (table, sol) pour assurer à son corps ou à l’appareil un bon axe et équilibre.

 

Même si l’on possède un objectif zoom, on cherchera à privilégier un placement et cadrage par rapport au sujet, en adoptant d’autres points de vue.​

 

 

Tenir son appareil

 

On essayera toujours d’amener l’appareil vers l’œil et de regarder/cadrer son sujet à travers le viseur.​

 

TOUJOURS placer la sangle autour de son cou.​

 

Placer sa main gauche comme support, avec le pouce et l’index positionnés sur la bague de mise au point ou du zoom. Ainsi les réglages peuvent se faire rapidement et la stabilité est assurée.​

 

La main droite tient fermement la poignée de l’appareil et l’index se place sur le déclencheur.​

 

Les coudes sont placés le long du corps et non pas écartés. On tiendra l’appareil au plus près du visage et non pas à bout de bras. Former une équerre entre le corps et les bras afin de stabiliser l’appareil.​

 

Ne pas hésiter à changer de format de composition: selon le sujet et le cadre, on pourra alterner entre PAYSAGE et PORTRAIT.​

 

Une fois les réglages et le cadrage terminés, s’assurer de ne pas bouger au moment d’appuyer sur le déclencheur (surtout si la vitesse d’obturation est faible). ​

 

 

LES GESTES À ÉVITER

 

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Ne pas cadrer avec le viseur ou regarder son sujet à travers l’écran.

 

Placer ses mains de chaques côtés de l’appareil et ne pas assurer de soutien au niveau de la bague de mise au point ou du zoom.

 

Ne pas vérifier/ajuster ses réglages et s’assurer de la stabilité de l’appareil avant de prendre une photo.

 

Avoir les coudes et les bras décollés du corps

 

Tenir l’appareil à bout de bras.

 

Ne pas former d’équerre entre le corps et les bras afin de stabiliser l’appareil.

 

Adopter une posture inconfortable et/ou avoir le corps plié.

 

Ne pas changer de format de composition: il faut apporter de la variété dans l’orientation et le cadrage des photos.

 

Ne pas être stable ou bouger au moment d’appuyer sur le déclencheur (surtout si la vitesse d’obturation est faible).

 

Ne pas surveiller ou être conscient de son environnement.

Travaux étudiants