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ANALYSE DE FILMS AUTOUR DE LA DANSE ET DU CORPS

PRINCIPE

 

  1. Visionner la vidéo proposée.
     
  2. Rendez-vous sera pris pour en parler lors d’une rencontre collective en ligne.
     
  3. Chaque semaine, une nouvelle vidéo et une nouvelle discussion commune à son sujet.

 

 

LA VIDÉO


Il s’agit d’une captation de la pièce PICHET KLUNCHUN AND MYSELF de Jérôme Bel.
 


Commande de : Tang Fu Kuen pour le Bangkok Fringe Festival
concept : Jérôme Bel
création : Bangkok, Thaïlande, le 12 décembre 2004
de et par : Jérôme Bel et Pichet Klunchun
durée : 105 minutes environ
 

 

Note sur la vision de la vidéo du spectacle PICHET KLUNCHUN AND MYSELF de Jérôme Bel


Dans Pichet Klunchun and myself, le chorégraphe français Jérôme Bel mène un dialogue avec le danseur thaïlandais Pichet Klunchun, à propos du travail, du monde, de la vie.

Klunchun montre de temps en temps quelques danses traditionnelles de son pays. Bel montre ce à quoi il se consacre pour le moment.

Le spectacle fait partie d’une série de solos et de duos dans lesquels Jérôme Bel explore, de manière hautement personnelle, le répertoire de la danse contemporaine, par le biais de l’autobiographie d’un danseur.


En septembre 2004, j’ai été invité à mener un projet à Bangkok par le curateur singapourien Tang Fu Kuen. Après avoir longuement hésité à accepter cette invitation, j’ai finalement proposé d’essayer de travailler avec un danseur traditionnel thaï.

En effet, je suis très intéressé par les pratiques spectaculaires extra-occidentales, qu’elles soient chorégraphiques ou théâtrales, depuis l’éblouissement que j’ai subi en assistant à un spectacle de Kabuki à Tokyo en 1989.
Des expériences similaires se sont produites avec la danse traditionnelle indienne ou le défilé du carnaval de Rio de Janeiro.

Tang Fu Kuen a proposé au danseur et chorégraphe Pichet Klunchun de me rencontrer lors de mon séjour à Bangkok, en décembre de cette même année. Nous nous sommes vus ne sachant pas du tout quel résultat pouvait survenir de cette rencontre. J’avais juste auparavant noté une série de questions à poser à ce danseur.

Personnellement, je n’avais alors qu’une vague idée de ce qu’était cette danse traditionnelle thaïe, tandis que Pichet Klunchun ne connaissait pas non plus mon travail. Ce sont les circonstances de notre rencontre qui ont déterminé la nature et la forme du résultat obtenu. Le décalage horaire, la fascination qu’ont exercé sur moi la ville de Bangkok et ses habitants, les embouteillages monstrueux qui n’ont pas permis que toutes les répétitions se fassent, le contexte du Bangkok Fringe Festival où devait être montrée la pièce, nous ont amené à présenter au public une sorte de compte-rendu théâtral de notre expérience.
Nous en sommes arrivés à produire une sorte de documentaire théâtral et chorégraphique sur notre situation réelle.

La pièce, donc, met en présence deux artistes qui ne savent rien l’un de l’autre, qui ont des pratiques esthétiques très différentes et qui essaient chacun d’en savoir plus sur l’autre, et surtout sur leurs pratiques artistiques respectives, malgré le gouffre culturel abyssal qui les sépare.

Des notions très problématiques telles l’eurocentrisme, l’interculturalisme ou la globalisation culturelle sont les enjeux qui se précisent tout au long de cette pièce. Ces notions si délicates à traiter ne peuvent pas être laissées de côté. Le moment historique actuel ne permet pas de faire l’économie de ces enjeux-là.

Jérôme Bel, Séoul, le 1er juin 2005

 

 

RÉFÉRENCES

 

 

 

 

 


http://www.jeromebel.fr

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