La complainte du sentier

Satyajit Ray / 1955 / N&B / 2h02 / Inde

Synopsis

Dans un petit village du Bengale, vers 1910, Apu, un garçon de 7 ans, vit pauvrement avec sa famille dans la maison ancestrale. Son père, se réfugiant dans ses ambitions littéraires, laisse sa famille s’enfoncer dans la misère. Apu va alors découvrir le monde, avec ses deuils et ses fêtes, ses drames et ses joies.

Équipe technique et distribution

Scénario : Satyajit Ray d'après le roman Pather Panchali de Bibhutibhushan Bandopadhyay / Photographie : Subrata Mitra, assisté notamment de Soumendu Roy / Montage : Dulal Dutta / Musique : Ravi Shankar / Décors : Bansi Chandragupta

Avec Karuna Bandyopadhyay : Sarbojaya Ray, la mère de Durga et Apu / Kanu Banerjee : Harihar Ray, le père / Uma Das Gupta : Durga Ray / Subir Bannerjee : Apurba « Apu » Ray

Sur le film, en quelques mots

C'est donc là un premier film, un film tourné avec des amis, des amateurs, des fonds privés. Un film pour voir. Ce que Ray voulait voir, semble-t-il, c'est ce qui se sédimente de l'enfance en nous. Un récit initiatique, en somme.  Des chroniques, familiales et enfantines.

Dans une grande maison, pauvre, délabrée : la mère laborieuse, la grande tante tellement vieille qu'elle est hors du temps, le père absent, un peu incapable, la grande soeur rebelle, et le petit Apu. Là, dans cette demeure en ruines, sur les sentiers qui relient cette demeure aux autres, l'enfance passe. Tout est luxuriant, foisonnant, dès que l'on sort de la maison, ou à travers les fenêtres, portes et trous dans les murs. Mais entre les êtres, cela semble plus sec, aride, figé. Presque triste. Sans issue. Mais avant que l'enfance passe, elle trouve des chemins de traverse. La simplicité, l'humanité, le double mouvement entre la très grande singularité (culture bengalie, structure sociale), et l'universalité des sensations. Ray fera grandir et croître Apu dans deux autres films, les trois réunis formant La trilogie d'Apu.