Compendium

Histoire du rap

>> [ Jean Michel BRUYÈRE ]

Une histoire du rap US

BEASTIE BOYS– Licensed to Ill - 1986

[TEXTE - VIDÉO] [5 minutes]

Les albums qui ont changé le rap

 

Beastie Boys – Licensed to Ill (1986)


Ad-Rock (Adam Horovitz), MCA (Adam Yauch) and Mike D (Mike Diamond), 1994


Alors que le rap et le rock ne cessaient de flirter durant la première moitié des années 1980, les Beastie Boys vont les marier en basant leur esthétique sur le mélange des genres avec leur premier album Licensed to Ill. Archétype du son Def Jam, joignant leur passé punk aux techniques de production hip-hop, les trois larrons nommés Mike D, MCA et Ad-Rock pillent les influences hardcore de tous bords, échantillonnent Black Sabbath ou Led Zeppelin, et parviennent à réaliser un exploit, celui d’être n°1 des ventes dans tous les Etats-Unis avec un album de rap. Une première.

 


Licensed To Ill
Beastie Boys
Parution chez Def Jam Recordings le 1 janvier 1986
Hip-Hop/Rap - 13 Titres - 44m 25s


La fusion du rock et du rap est en marche. A coup de beats lourds et de riffs de guitares efficaces, les Beastie Boys posent les bases de leur style énergique hérité de leur passé punk et de l’apport rap de leur producteur et DJ, Rick Rubin.

Ce premier album bat tous les records de ventes pour un disque de rap en restant en tête des ventes pendant sept semaines aux Etats-Unis. Les voix semblent déjà se compléter et se répondre sur des sujets aussi sérieux que la vie d’un adolescent des rues ou aussi léger que le droit de faire la fête. Cette polyvalence leur permet de s’attirer un large public qui se sent forcément concerné, même s’il rejette certains titres musicalement douteux tels que «Girls».

Commercialement, le côté décalé est surtout mis en avant avec le single «Fight for your right (to party)» au refrain entraînant et universel. A l’époque, seul Run DMC, dont le trio est proche, a tenté cette fusion avec le rock. Sur Licensed to ill, les Beastie Boys leur empruntent «Slow and low», titre non retenu de l’album King of rock sorti un an plus tôt. Malgré le succès, des désaccords avec Rick Rubin au sujet des royalties mettront fin à leur collaboration ainsi qu’au contrat avec le label Def Jam. ©Copyright Music Story 2016