Se rebeller pendant la Première Guerre mondiale

LE REFUS DE LA GUERRE - Passés sous silence pour s'être rebellés contre la guerre

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DESOBEIR PAR LA MUTINERIE : SE REBELLER CONTRE LA GUERRE EN 1917

L'Europe du début du XXe siècle est idéologiquement divisée. D'un côté, une grande part des élites politiques et économiques des différents empires (français, anglais, austro-hongrois, allemand et russe) cherchent à consolider leur pouvoir et leur richesse en utilisant l'argument de la lutte nationale. En France, cela passe notamment par la promesse d'une vengeance contre les allemands et de la reconquête de l'Alsace-Moselle perdue en 1871. 

De l'autre côté, toute une mouvance politique et militante se constitue depuis la seconde moitié du XIXe siècle et la diffusion des idées socialistes et anarchistes. Cette frange pacifiste et internationaliste, dont l'une des figures de proue Jean Jaurès a été assassiné en 1914 par un militant nationaliste, tente de prévenir l'escalade de la violence entre les empires. 

En 1917, après plusieurs années de guerre sanglante et traumatisante, de nombreux épisodes de mutinerie éclatent dans les rangs de l'armée française. Des événements qui sont en général passés sous silence à cause de leur caractère transgressif, violent et souvent très politique. Se mutiner au front revient à contredire l'autorité de l'Etat qui considère alors ces rebelles comme des traîtres à la patrie. 

La Première Guerre mondiale (1914-1918) fit 18,6 millions de mort.e.s dont 9,7 millions de militaires et 8,9 millions de civil.e.s. C'est le conflit le plus meurtrier de l'époque, plus encore si l'on rajoute les dizaines de millions de mort.e.s dû à la propagation de la grippe espagnole en 1919. La Première Guerre mondiale marque la fin de la première phase industrielle occidentale, l'enracinement du libéralisme comme système économique mondial, notamment au profit des magnats de l'industrie militaire, et l'avènement du fascisme en Europe, nous amenant ainsi à la Seconde Guerre mondiale en 1939.

Une vidéo de la chaîne C'est une autre histoire

 

Manon Bril — Wikipédia

Manon Bril, née le 8 juin 1987 à Pau, est une historienne, humoriste et vidéaste web française. Titulaire d'un doctorat en histoire contemporaine, elle est principalement connue pour sa chaîne YouTube "C'est une autre histoire", lancée en 2015, où elle vulgarise l'histoire, la mythologie et l'art avec humour et pédagogie. 

Après une année en classe préparatoire littéraire à Bordeaux, Manon Bril poursuit des études d'histoire à l'Université du Mirail à Toulouse. Elle obtient le concours de professeur des écoles en 2009 et enseigne pendant trois ans tout en préparant un master en sciences de l'Antiquité. Elle décroche ensuite un contrat doctoral pour financer sa thèse, qu'elle soutient en juin 2018, portant sur l'appropriation de la figure de la déesse Athéna dans l'imagerie officielle du XIXᵉ siècle. 

Sur sa chaîne YouTube, Manon Bril propose divers formats, tels que "Relooking mythologique", où elle analyse la représentation de figures mythologiques, et "Tu vois le tableau", qui décrypte des œuvres d'art. Elle aborde également des thématiques variées, comme le cannibalisme dans l'histoire ou l'utilisation des sources historiques, toujours avec une approche accessible et divertissante.