LA COMANCHERIA : COMMENT LES ETATS-UNIS N'ONT FAILLI JAMAIS VOIR LE JOUR

La Comanchería représentait un danger majeur pour la construction des États-Unis. Elle incarnaient une puissance indigène autonome, une résistance militaire acharnée, et un obstacle géographique et stratégique à l’expansion vers l’Ouest.

Les Comanches étaient des guerriers redoutables, experts en équitation et en raids éclair. Ils attaquaient fréquemment les colons, les convois, ainsi que les villages mexicains et américains, rendant l’expansion vers l’ouest particulièrement risquée. Leur position géographique bloquait l’accès aux terres fertiles du Sud-Ouest, notamment au Texas.

La simple existence de la Comanchería défiait l'autorité de l’État américain. Les Comanches rejetaient toute forme d’autorité extérieure, et leur résistance était perçue comme une menace directe à la souveraineté des États-Unis naissants. Leur présence constituait un frein géopolitique à l’accomplissement du destin manifeste, doctrine idéologique qui justifiait l’expansion américaine.

Le déclin de la Comanchería débute dans les années 1870, sous l'effet de la guerre totale menée par l'armée américaine, de la destruction du bison, principale ressource des Comanches, des maladies virales (notamment la variole et le choléra), de la famine, et de leur déportation dans des réserves. Bien que les chiffres exacts soient inconnus, les historien.ne.s estiment que des dizaines de milliers de Comanches ont perdu la vie entre le milieu du XVIIIe siècle et la fin du XIXe siècle.

Aujourd'hui, les Comanches sont principalement regroupé.e.s au sein de la Comanche Nation, située en Oklahoma. Cette tribu amérindienne est reconnue par le gouvernement fédéral des États-Unis, avec une population d’environ 17 000 à 20 000 membres tribaux inscrits.