Le Plan général

C’est un plan focalisé sur le décor
Les personnages sont soit absents soit insignifiants dans l’image.

Le plan général est souvent utilisé en plan d’ouverture du film ou d’une séquence

Il permet de

• situer l’action
   
• montrer l'atmosphère

 Par exemple en SF on peut de suite situer le genre dès le début par un décor futuriste :

Plan d’intro de Blade runner :

Commencer un film ou une séquence par un plan général peut servir à planter le décor, l’espace temps, le genre du film, l’ambiance générale...

• Le Plan d’ensemble :

Le décor reste plus important dans le cadre, mais on resserre un peu sur les personnages, ils sont plus visibles, on peut discerner leur actions.

Exemple dans Into the wild, on situe le personnage et son action dans le décor :

Ce type de plan peut avoir plusieurs fonctions au montage : Planter le contexte d’un décor plus précisément, mettre en scène un groupe de personnage, mais aussi mettre à distance du personnage par le rapport d’échelle, etc...

• Le Plan Moyen :

Le personnage est plein pied ( Cadré de la tête aux pieds), le cadre est donc déjà plus focalisé sur lui, sur ses actions.

Ce type de plan peut-être utilisé pour passer d’un plan large à un recentrement sur les personnages sans faire un effet de changement d’échelle trop brutal ( on va moins diriger le regard sur un détail, un personnage, une émotion que si l’on passait à un gros plan par exemple ), le plan moyen est assez neutre sur ce qu’il exprime. Classiquement son utilisation au montage après un plan d’ensemble signifie que l’on veut se rapprocher de l’action ( par exemple juste avant que quelque chose de significatif se passe, afin de se recentrer dessus ). A la différence de plans plus serrés le plan moyen permet de montrer un panel de personnage assez large au cadre ou bien de garder une grande partie du décor dans le champ.

• Plan italien :

On resserre encore un peu le cadre. Le personnage est filmé de la tête à mi-mollet (appelé ainsi à cause de son utilisation dans les westerns italiens )

• Le plan américain :

Un tout petit peu plus serré que le plan italien, on cadre de la tête  mi-cuisse ( appelé américain car très utilisé dans les westerns )

Le plan américain et le plan italien étaient utilisés au montage dans les western notamment lors de duel : le début de l’action peut être en plan moyen et au moment de dégainer le colt on passe à cette échelle afin de se recentrer sur le personnage tout en gardant son arme dans le cadre.

• Le plan taille :

On resserre jusqu’à la taille. C’est la dernière valeur de plan où le décor occupe encore autant de place dans le champ. Donc si au montage on veut attirer l’attention sur ce qui se joue à l’arrière plan tout en en mettant l’accent sur le personnage principal par exemple, on le préférera à un plan moyen où l’on est plus loin de celui-ci et à un plan poitrine ou épaule où le personnage occupe la majeur partie du champ.

• Le plan poitrine :

De la tête à la poitrine. On commence à se centrer sur les expressions du personnage, sur son visage. Dans le montage classique, on va par exemple utiliser les valeurs de plans rapprochées du plan poitrine au Gros plan pour les scènes de dialogue, les champs-contre champs etc, car le personnage occupe la majeure partie du cadre et l’on est plus proche de son visage, signifiant classique des émotions.

• Le plan épaule :

De la tête aux épaules. Le décor devient insignifiant dans l’image le personnage occupe la majeur partie du cadre

• Le gros plan :

Centré sur le visage juste au dessus des épaules, utilisé en général pour focaliser sur les émotions. Lorsqu’un monologue est montré sur le gros plan d’un personnage il devient l’intérêt principal de la scène : ce n’est pas la réception de ce qu’il dit qui est montré mais comment il le dit, le montage ne fais plus exister ses interlocuteurs.

• Le très gros plan :

se focalise sur quelque chose de très précis, un endroit du visage, une main, etc… une échelle parfois inégalable par l’oeil. On peut utiliser ce plan pour appuyer un détail ( par exemple le reflet d’un tueur dans l’oeil de sa victime) mais aussi une idée, pour perturber le rapport à l’espace, pour morceller un personnage, etc..

• L’insert :

Gros plan sur un objet. Cela sert souvent de ressort narratif. On peut utiliser un insert pour poser un “indice”, un détail de décor qui aura une grande importance plus tard ou pour poser une rappeler une idée narrative ( la toupie d’inception à la fin du film qui continue à tourner. On coupe avant que le mouvement s’arrête pour garder en suspens la question : est-on dans le rêve ou la réalité ? )