Le dessous des cartes

QUEL AVENIR POUR LA SYRIE ?

En 2011, dans le prolongement des Printemps arabes, le peuple syrien (composé de nombreuses ethnies de confessions et cultures différentes) se soulève contre le dictateur Bachar el-Assad. 

Si dans un premier temps l'espoir est permis, une décennie de chaos et de violence s'ouvre alors que Daech s'empare d'une grande partie du territoire et proclame l'avènement d'un Etat islamique. La Russie, l'Iran et la Turquie, pour diverses raisons politiques et stratégiques, s'emploient alors à maintenir Bachar el-Assad au pouvoir. Le peuple syrien, divisé et massacré, tente de s'organiser pour résister à la fois à Daech et à aux pouvoir officiel. 

Depuis le 24 février 2022, la Russie s'est frontalement attaqué à l'Ukraine, créant un conflit qui s'enlise, s'éternise et absorbe l'essentiel des forces russes ; le président russe, Vladimir Poutine n'est plus en totale capacité de protéger la dynastie Assad. 

Ces derniers perdent un autre allié de poids avec l'extension de la guerre menée par Israël contre la Palestine : le conflit s'est exporté hors des frontières israéliennes, il touche désormais le Liban et le Hezbollah, un parti politique paramilitaire financé et soutenu par l'Iran, ennemi juré d'Israël. Face à ces attaques, l'Iran n'a pas d'autre choix que de prioriser la survie du Hezbollah et ne peut plus soutenir Assad. 

La Turquie et son dirigeant, Recep Tayyip Erdogan, ne peut soutenir à elle-seule Bachar el-Assad. 

Pour la première fois depuis depuis bientôt quinze ans, le champ s'est donc libéré pour que les forces d'opposition syriennes renversent le dictateur et son système répressif. 

Plusieurs forces contestataires très différentes coexistent cependant sur le sol syrien, et leur alliance est très incertaine. Les plus importantes sont l'Armée Syrienne Libre, les forces kurdes du YPG (Unités de protection du peuple) et du YPJ (Unités de protection de la femme) et Hayat Tahrir al-Cham (Organisation de libération du Levant), une organisation rebelle islamiste dirigée par Abou Mohammed al-Joulani.