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TaD Danse
ANALYSE DE FILMS AUTOUR DE LA DANSE ET DU CORPS
PINA BAUSCH - Palermo Palermo
[TEXTE - VIDÉO] [2 heures et 24 minutes]
PINA BAUSCH
PALERMO PALERMO
VOIR LE FILM ICI :
http://www.pinabausch.org/en/editions/film/palermo-palermo
Enregistrée par Metrovision Film
Caméra : Detlef Erler
Son : Nikolaus von Leuchtenberg, Wolfgang Hillecke
Montage : Alen Alagić
PALERMO PALERMO
de Pina Bausch
Décor : Peter Pabst
Costumes : Marion Cito
Collaboration musicale : Matthias Burkert
Direction technique et éclairage : Johan Delaere
Ingénieur du son : Frank Strätker
Avec : Mariko Aoyama, Anne Marie Benati, Matthias Burkert, Antonio Carallo, Daniel Condamines, Finola Cronin, Thomas Duchatelet, Barbara Hampel, Kyomi Ichida, Urs Kaufmann, Ed Kortlandt, Beatrice Libonati, Bernd Marszan, Dominique Mercy, Jan Minarik, Nazareth Panadero, Jean-Laurent Sasportes, Jürgen Schneidenbach, Julie Shanahan, Julie Anne Stanzak, Janusz Subicz, Quincella Swyningan, Francis Viet, Mark Alan Wilson
Pina Bausch est une danseuse et chorégraphe allemande, fondatrice de la compagnie Tanztheater Wuppertal en résidence en Allemagne.
Elle est considérée comme l’une des principales figures de la danse contemporaine et du style Danse Théâtre, en tant que nouveau genre chorégraphique. L’une des caractéristiques centrales de ce style est de se concentrer sur des sujets quotidiens en les incluant dans un contexte social.
Lors de ses fréquents et longs séjours à l'étranger, Pina Bausch s’inspire de son environnement – et de ses danseurs venant tous de pays différents. Elle développe de nouvelles créations en collaboration avec des danseurs et chorégraphes locaux.
Durant une quinzaine d’années, elle crée ainsi des œuvres inspirées des grandes villes ou des pays du monde où elle séjourne, invitée avec sa compagnie en résidence, afin de s’imprégner de l’atmosphère des lieux :
- Budapest et la Hongrie (Wiesenland)
- Palerme et la Sicile (Palermo, Palermo)
- Istanbul et la Turquie (Néfes)
- Tokyo et le Japon (Ten Chi)
- Lisbonne (Masurca Fogo)
- Hong Kong (Le Laveur de vitres)
- Madrid (Tanzabend II)
- Rome (Viktor en 1986, puis O Dido en 1999)
- Los Angeles et le Texas (Austin)
- Séoul (Nur du)
- Corée du Sud (Rough)
Contrairement à ses contemporains, Pina Bausch travaille non pas par rapport à des formes à reproduire, des pas bien définis, mais par rapport à l’anatomie du corps de chacun, aux possibilités qui sont données ou non aux corps.
Elle interroge ses danseurs pendant tout le processus de création et creuse la vie de chacun, leur passé, pour les faire danser. Elle dénonce les codes de la séduction, la solitude dans le couple, et travaille sur la communication dans les rapports hommes-femmes. C’est une vision très pessimiste qui s’exprime par des petits gestes anodins répétés ou par l’accumulation des danseurs sur scène. Souvent, dans ses spectacles, une femme reste impassible et engage une rupture ou une transition vers une autre scène.
Les « rondes à la Pina Bausch » désignent ces petits gestes repris par les hommes ou les femmes ou les deux, une sorte de signature, même si elle les utilise moins en fin de carrière.
Une autre marque est la fluidité qu’elle développe sur le haut du corps, induisant de grands mouvements de bras, la souplesse du buste et des jeux récurrents avec les cheveux souvent très longs de ses danseuses. C’est un des exemples de langage ou de style par lesquels les chorégraphes ou les danseurs ont fait exister une autre danse. Dans l’attention aux détails, ses chorégraphies, organisées le plus généralement sous forme de petites scènes, décrivent les émotions, notamment dans les rapports entre les hommes et les femmes, souvent teintés d’érotisme léger. Un autre aspect central du travail de Pina Bausch réside dans une recherche scénographique très élaborée et généralement particulièrement spectaculaire :
- montagne de fleurs
- champs d’œillets
- parois végétales
- bateau
- rochers massifs
- rivières et cataractes d’eau
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