
ECOLE SUPÉRIEURE
DE QUARTIER
GÉNÉRALITÉS 1 - Présentation
Sup de Sub - Mark Hubbard (SdS-MH) est une école supérieure de quartier, en accès libre. On y entre parce qu’on le veut (candidatures), mais sans mérite et sans niveau. Moins on a de diplômes au départ, plus grandes sont les chances d’être intégré·e. Aucun diplôme n’est délivré à la sortie ; un portfolio numérique est coréalisé sur demande.
Le programme SdS-MH s'adresse aux jeunes adultes (17-25 ans) ayant connu des accidents de parcours : pas de diplôme, pas d’emploi, sans qualifications, résidant dans des quartiers populaires ou en milieu rural, sans logement, en décrochage social, souffrant d'addictions, de maladies mentales ou de handicaps, confrontés à l’isolement ou à des mesures judiciaires, victimes, enfants ou adultes de violences physiques, sexuelles.
Une analyse des candidatures sur les cinq dernières années révèle une typologie des difficultés, notamment l’accentuation des problèmes de santé mentale, de justice et de logement. Parmi ces difficultés : familles nombreuses monoparentales, placement en ASE, précarité, maladies psychiatriques (bipolarité, état limite, autisme, schizophrénie…), états post-traumatiques (inceste, viol, violence sexiste), troubles cognitifs (TDAH, dyslexie…), mal logement et absence de logement (rue, foyer). Certains jeunes candidat·e·s ont un passif judiciaire ou sont sous main de justice (sorties de détention, bracelet électronique, sursis probatoire…).
SdS-MH privilégie le décloisonnement et la mixité des profils, créant des groupes hétérogènes où chacun peut s’entraider. La durée du parcours est personnalisée, elle varie entre 6 et 20 mois, avec une moyenne de 12 mois, rythmée par 35 heures hebdomadaires incluant des semaines d’immersion et des créations collectives en coopération avec des professionnel·le·s.
/////////////////
La politique d’apprentissage de Sup de Sub - Mark Hubbard met l'accent sur la création ; c’est l’être artiste de tout être qui est appelé à se révéler/se développer, non pas pour intégrer [en tant que professionnel·le et non plus amateur·e] les conventions et les cadres de l’un des domaines créatifs bien établis, mais pour les détourner tous et ouvrir la création à la construction par chacun et chacune de sa vie quotidienne. En somme, il s’agit de faire de sa vie une œuvre, mais, et il faut le préciser aussitôt, comme une œuvre collective. L’esprit de création que Sup de Sub encourage s’appuie autant sur la coopération (le collectif) que sur l'individuation, tout en recherchant le dépassement de cette polarité. Il ne met pas en avant la seule spontanéité car trop solitairement valorisée, la spontanéité finit par s'accommoder de l’ignorance et l’on réinvente alors plus que l’on ne crée. Il ne repose pas non plus sur la seule intuition, car trop isolément mise en valeur, l’intuition peut renforcer l'égocentrisme. La création pour les étudiant·e·s de SdS-MH ne doit pas être un simple reflet de soi, mais une ouverture vers quelque chose de plus grand, un "ça" qui dépasse le·la créateur·rice et l’emmène vers un ailleurs imprévu, encore inconnu.
L’esprit de création que nous cultivons doit être ouvert et transformateur. C’est un esprit fertile lancé sur un trajet d’aventure, qui revient à l’insu - point de départ de toute école - mais par les voies du savoir, de façon socratique, pourrait-on dire. En effet, la vocation du savoir n’est pas de fuir l’ignorance, mais de la raffiner. L’ignorance qui nous reste, quand elle est à la fois réduite et agrandie par la connaissance, est terreau de création et d’innovation : l’insu, cet espace indicible des créations, ce lieu/non-lieu des apparitions (que l’on touche lorsqu’un groupe d’étudiant·e·s, par exemple, réalise un film qui dépasse ses propres attentes, révélant des connexions inattendues entre l’expérience personnelle et des réalités sociales plus vastes. Cette création devient alors un lieu où ce qui semblait caché ou ignoré fait surface, éclairant à la fois le créateur·rice et le spectateur·rice). L’enjeu n’est pas de savoir mais d’apprendre à ignorer mieux, le mieux possible. Le raffinage de l’ignorance n’est pas une simple idée philosophique, mais un système de production créative, où chaque étape du processus s’inscrit dans une dynamique collective. L’ignorance raffinée n’est plus une ignorance vide ou absolue mais une forme de conscience que l’essentiel reste toujours à découvrir. C’est une volonté commune et continue d’exploration de données et de techniques, qui mobilise l’esprit de recherche propre à l’humain mais plus ou moins développé ou latent selon les êtres et leurs histoires. Cette recherche passe par l’étude, l’enquête, la mise en perspective, l’hypothèse, l’expérimentation. Elle vise l’au-delà du savoir, cet espace toujours inconnu mais déjà éclairé : le bord du néant d’où la créativité remonte à la lumière ses objets sans noms.
Et puis ? au lieu de la mémorisation : du mémorable, de l’inoubliable. L'étudiant·e qui aura parcouru ce chemin se souviendra du plaisir pris à la recherche active de ce qui est su pour toucher ce qui ne l’est pas encore. Il·elle se souviendra d’avoir vu le monde non plus comme un environnement hostile ou en danger mais comme le réceptacle délicat de savoirs reliés, intriqués, et comment oublier l’émotion que libère leur découverte ?
/////////////////
SdS-MH est déployée sur 4 sites (3 physiques,1 dématérialisé) et 2 régions :
SupdeSub.com
réservé aux étudiant·e·s, le site est alimenté en permanence et dispose à ce jour d’un réservoir de plus de 1000 ressources (audio, vidéo, visuelles, textuelles…) abordées chaque jour grâce à un système de composition altenrative.
en 2025, le site est ouvert à 503 étudiant·e·s utilisateur·rice
/////////////////
Sup de Sub - Mark Hubbard n’est pas une école d’artistes, mais un programme qui mobilise l’art pour accompagner les jeunes dans un développement choisi, durable, fondé sur la coopération, la persévérance et le respect du bien commun :
/////////////////
École des libertés
SdS-MH est une ouverture, une restauration des possibles.
SdS-MH vise pour chacun et chacune de ses étudiant·e·s la résolution des problèmes qui empêcheraient la construction et l’épanouissement libre d’une vie choisie, où le travail et la contribution sociale trouvent naturellement leur place ; c’est une école des libertés.

Bienfaiteurs, financements publics et partenaires, comité de suivi
SdS-MH est portée par le collectif LFKs - La Fabriks.
Elle est déduite d’expériences pédagogiques et d’actions sociales directes précédentes de LFKs (FDM dropper, 1991-1993 et Man-Keneen-Ki, 1996 - 2006).
1994 - Marseille, des étudiants de FDM, première école de LFKs/La Fabriks forment le célèbre groupe Fonky Family
Man-Keneen-Ki - Centre d’art et de soin pour enfants errants à Dakar - LFKs/La Fabriks - 2001 (Design François Bauchet)
En 2019, SdS-MH bénéficie du dispositif 100% inclusion du ministère du Travail
Bienfaiteurs
Sup de Sub est portée, depuis sa première action, par le mécénat de l’un des membres historiques de LFKs, toujours largement investi dans les “actions sociales directes” du groupe : Mark Hubbard, dont le nom, pour cette raison, est associé (depuis septembre 2022) à celui de Sup de Sub pour former Sup de Sub - Mark Hubbard.
L’école Sup de Sub - Mark Hubbard a été soutennue durant 5 ans(21019-2025) par la Fondation Hermès entreprise. Elle l’a été précédemment par la Fondation BNP-Paribas (2012).
Financements publics
En matière de fonds publics, Sup de Sub - Mark Hubbard est où a été soutenue par :
le ministère du Travail (dans le cadre de l’appel à projet 100% inclusion, géré par la Caisse des dépôts et consignation.)
le ministère de la Culture (DGCA)
la Région Sud
le Département de la Seine-Saint-Denis
La ville de Marseille
La Métropole Provence-Aix-Marseille
La Préfecture des Bouches-du-Rhône
Partenaires
Sup de Sub - Mark Hubbard collabore ou a collaboré avec :
Campus Art Méditerranée (Ex - INSEAMM)
le conservatoire Pierre Barbizet de Marseille
la Friche la Belle de Mai
l’Agence France Développement
la MC93
le Mucem
le Théâtre du Châtelet
l’EracM
le Festival de Marseille
le théâtre de la Poudrerie
le théâtre de la Criée
la compagnie Accrorap
Ateliersi
Comité de suivi
Hortense Archambault, responsable théâtrale française ;
Guillaume Houzel, responsable de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la formation en France ;
Bernard Latarjet, administrateur culturel et ingénieur ;
Louis Schweitzer, haut fonctionnaire et homme d’affaires ;
Richard Castelli, producteur et commissaire d’exposition ;
Matthew McGinnity, junior professor of immersive media design ;
Tom Bonnifay, avocat pénaliste ;
Sebastian Bach, référent territorial du travail d’intérêt général, animateur justice restaurative ;
Thierry Tatoni, écologue, professeur AMU, chargé de mission CNRS Dispositif de Partenariat en Écologie et Environnement de la région Sud.
/////////////////
Pilotage
L’équipe d’action est jeune ; elle est composée en majorité d’anciens et anciennes étudiant·e·s de Sup de Sub - Mark Hubbard, plus quelques membres fondateurs-fondatrices et historiques du collectif LFKs-La Fabriks, et d’autre part de ressortissants et ressortissantes étrangères en situation précaire.
Voir l'Équipe d'action 2025
/////////////////
Interventions
Les intervenants et intervenantes sont pour la plupart des personnes directement actives et concrètement expérimentées dans les domaines qu’ils et elles viennent transmettre et partager ; ce ne sont pas des professionnel·le·s de l'enseignement.
Les trois domaines concernés en priorité sont :
les arts (métiers du cinéma, théâtre, danse, photographie, littérature, musique et chant, philosophie, animation, arts visuels…) ;
la recherche scientifique (ethnologie, anthropologie, biologie environnementale, primatologie) ;
- la culture générale (droit pénal, politique internationale, guerres et défenses contemporaines, culture cinématographique, finances internationales, activisme associatif et social…) ;
domaines auxquels viennent s’ajouter :
- les arts martiaux et le sport de maintien (Vo Vi Nam, Judo, boxe, cardio).
Une partie toujours plus importante des transmissions de savoirs et techniques est assurée par d’anciens et d’anciennes élèves de Sup de Sub - Mark Hubbard.
L'acquisition se fait majoritairement sous forme d'ateliers ; ateliers de création étudiante autonome [la création autonome, là où l’éducation populaire se concentre sur la pratique].
/////////////////
CONTACT
Jean Michel Bruyère - direction générale
Rozenn Collet - secrétariat général
Nadine Febvre - administratrice
/////////////////
Retour