VSFWNR #1 - Une idée
dialogues recyclés : "Badlands", T. Malik, 1973 – musiques recyclées : Nat King Cole, "A Blossom Fell", 1955 - Carl Orff, "Gassenhauer (Badlands version)" - 04’18”
Fort de Buoux
DISTRIBUTION
Christophe LEROY
Dolène DANIEL
Aymen GRABSI
Sully JEAN-THÉODORE

 

 

Le VSFWNR #1 - Une idée a été tourné dans les ruines du fort de Buoux le 23 septembre 2019. Le fort était fermé au public. Pas à cause de nous, pas pour les besoins du tournage, parce que le vent et la sécheresse galopaient ensemble dans la région et pouvaient mettre le feu n’importe où et à n’importe quoi. Même à un fort qui a défendu la vallée d’Apt pendant des siècles.

Le tournage des VSFWNR avait commencé une semaine avant, le 16. On était déjà venus là le 21, la même équipe, mais sans avoir pu tourner Une idée ; le 21, le site était ouvert à la visite et, avec les allées et venues de touristes, tourner à la pointe-pointe du fort était simplement impossible. Alors nous revoilà le 23, en fin de journée, après un autre tournage, commencé à 7:00 le matin, beaucoup plus bas, sur les rives de la Durance.

Toute l’équipe est montée à pied jusqu’à l’extrémité de l’éperon. Quand on est arrivés au sommet, le soleil commençait à tomber derrière une montagne forestière parallèle au pic du fort. Un seul pano sur le paysage a été réalisé, tout le reste de lumière du jour a été investi en urgence dans des plans sur les acteurs, qui ont appris les textes en urgence, quelques mots récupérés dans une version française de Badlands de Terrence Malick, Dolène et Christophe.

Sully et Aimene resteraient silencieux, ils se sont tous orientés Sud, Sud-Est, en urgence et ACTION.

La pointe du rocher, lancée au-dessus du vide, n’était large que de deux ou trois mètres. Il n’y avait aucun recul pour la caméra, et c’est pour ça que tous les plans sont très serrés.

La hauteur vertigineuse du site, sa puissance naturelle, l’effort pour l’atteindre à pied avec tout le matériel, la force du vent, tout un océan de verdure au-dessous, la morsure du froid à la pointe du rocher, la tension d’une course à la lumière, tout cela a concentré les émotions. Pour la plupart d’entre nous, le plaisir de jouer n’a pas cessé d’augmenter tout au long du tournage, mais pour Dolène, Christophe, Sully et Aimene, ce soir-là, il y a eu quelque chose de plus, un je-sais-pas-quoi. Pour eux, pas de progression, un saut quantique. Le cœur plein, comme une petite bombe.

En redescendant de là, Christophe a décidé qu’il ferait ça toute sa vie. Il n’a pas changé d’idée depuis. N’essayez même pas de lui parler de faire autre chose. D’ailleurs, personne n’essaie, ça semble être une évidence pour tout le monde.

 

 

Remerciements

Mairie de Buoux
Parc naturel régional du Luberon
Département du Vaucluse
Association de gestion du Fort de Buoux
Éric Garnier

GALERIE
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