Compendium

La décolonisation

Histoire de décolonisation

AFRIQUE 50, le cri anticolonialiste de René Vautier

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AFRIQUE 50 - René Vautier - un engagement anticolonial qui conduit en prison

René Vautier (1928–2015), cinéaste breton et résistant, signe avec Afrique 50 (1950) le premier film ouvertement anticolonialiste français. À 21 ans, il détourne une commande officielle pour montrer, en Afrique-Occidentale française, le manque d’écoles et de soins, les violences de l’armée et l’exploitation économique des populations, dans un geste de cinéma de combat – frontal et pamphlétaire –, où la simplification assumée sert avant tout l’urgence politique.

Témoin de son époque, René Vautier a rejoint la Résistance à quinze ans, recevant des décorations pour son engagement. Diplômé de l'Institut des Hautes Études Cinématographiques (IDHEC) en 1948, il a réalisé des documentaires en Algérie, dont "Avoir 20 ans dans les Aurès". Militant communiste et pionnier d'un cinéma engagé, populaire et indépendant, il demeure un cinéaste de combat jusqu'à sa mort en 2015.

Pour enn savoir davantage :

Lisez l'article "Afrique 50 : le cri anticolonialiste de René Vautier" de Claire Nicolas, Thomas Riot et Nicolas Bancel publié dans la revue Décadrages : ICI

 

 

 

René Vautier (1928–2015) était un cinéaste français engagé, connu pour avoir fait du cinéma un outil de lutte politique. Résistant à 16 ans, il devient ensuite l’un des pionniers du cinéma anticolonial et militant en France. Son film le plus célèbre, "Afrique 50" (1950), interdit pendant plus de 40 ans, dénonçait les crimes de la colonisation française en Afrique de l’Ouest.

Il a aussi documenté la guerre d’Algérie ("Avoir 20 ans dans les Aurès", 1972), les luttes ouvrières, le racisme, la pollution, la condition des femmes. Vautier a souvent été censuré, emprisonné, et ses films saisis ou détruits, mais il a continué à filmer au plus près des combats populaires.

Sa démarche : un cinéma fait pour et avec les opprimés, souvent en collectif, sans compromis avec le pouvoir. Son œuvre reste une référence du cinéma de contre-pouvoir, direct, urgent et solidaire.