Histoire de la colonisation

1947 : L'INSURRECTION DE MADAGASCAR contre la France

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MADAGASCAR - UN PAN MÉCONNU DE LA COLONISATION FRANCAISE

La révolte de 1947 à Madagascar est un événement majeur de l’histoire coloniale française et de l’histoire malgache. Elle marque un véritable tournant pour le mouvement indépendantiste contre le pouvoir colonial français. Cet élan est principalement porté par le Mouvement Démocratique de la Rénovation Malgache (MDRM), un parti nationaliste malgache.

Après la Seconde Guerre mondiale, alors même que la France signe la charte des Nations Unies reconnaissant le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et que les mouvements anticoloniaux s'intensifient, l’Assemblée française refuse en 1946 la demande d’indépendance du MDRM. Cela radicalise certains militant.e.s. qui se lancent dans une insurrection (attaques de garnisons, destructions d’infrastructures, libération de villages). La France enclenche rapidement une violente répression, des troupes coloniales et des parachutistes sont envoyés. Les populations locales et les insurgé.e.s subissent massacres, tortures, exécutions sommaires et de nombreux villages sont détruits. Côté malgache, on compte entre 30 000 et 100 000 mort.e.s. Le MDRM est dissous, ses leaders sont arrêtés et condamnés à mort. Si certains sont graciés d'autres sont exécutés parfois sans procès.

Cet événement est resté longtemps dans l'ombre et est toujours méconnu. L'Etat français ne reconnaît d'ailleurs que partiellement les horreurs commises.

Lors d’un voyage à Madagascar en 1995, Jacques Chirac, alors président de la République, reconnaît "la gravité des événements", mais sans demander pardon officiellement ni employer le terme de "crimes" ou "massacres" : « Ce fut un drame, un drame affreux [...] Il est bon que cela soit reconnu. ». 

En 2005, le Sénat publie un rapport évoquant les violences disproportionnées de la répression et recommande une reconnaissance pleine des événements. Cela reste symbolique, sans suite politique concrète.

En 2021, le président de la République Emmanuel Macron évoque la nécessité de faire la lumière sur les épisodes oubliés ou occultés, y compris Madagascar. Il ne prononce toutefois pas de reconnaissance officielle ou d’excuses formelles pour 1947.

Il n'y a donc toujours pas eu de demande de pardon officielle, ni de reconnaissance des massacres commis comme crimes d'État autorisés et ordonnés par la France, ni de réparation ou d’indemnisation officielle des familles de victimes.

 

La révolte de 1947 à Madagascar est un tournant majeur dans l’histoire coloniale française et dans le mouvement indépendantiste malgache. Elle est principalement portée par le Mouvement Démocratique de la Rénovation Malgache (MDRM), un parti nationaliste qui, après le refus par l'Assemblée française de la demande d’indépendance en 1946, entre dans une insurrection violente, attaquant garnisons et infrastructures et libérant des villages.

Cette révolte entraîne une répression brutale de la part de la France, qui envoie des troupes coloniales et des parachutistes. Les populations malgaches subissent massacres, tortures et exécutions sommaires, avec un bilan humain estimé entre 30 000 et 100 000 morts. Le MDRM est dissous, et ses leaders sont arrêtés, condamnés, voire exécutés sans procès.

Pendant longtemps, cet événement est resté dans l'ombre, et l'État français n’a reconnu que partiellement les horreurs commises. En 1995, Jacques Chirac reconnaît la "gravité des événements" lors d'un voyage à Madagascar, mais sans excuses formelles ni mention des "crimes" ou "massacres". 

En 2005, un rapport du Sénat évoque les violences disproportionnées de la répression et recommande une reconnaissance pleine, mais sans suites politiques concrètes.

En 2021, Emmanuel Macron évoque la nécessité de faire la lumière sur ces épisodes oubliés, y compris Madagascar, mais sans demander de pardon officiel ni de reconnaissance des massacres comme crimes d'État.

Il n'y a toujours pas de demande de réparation ou d’indemnisation officielle pour les victimes.

 

 

 

La chaîne Histoires Crépues a été ouverte en 2020 par Seumboy, vidéaste web et vulgarisateur, rejoint ensuite par Reha Simon, producteur, réalisateur et monteur. 

Seumboy a grandi dans la cité de Luth à Gennevilliers. Ses parents viennent d'anciennes colonies françaises mais ce n'est qu'à 25 ans alors qu'il vit en Chine qu'il se rend compte du passé colonial des puissances occidentales et du tabou que représente ces questions. 

Ils tentent de proposer une histoire commune sans chercher ni à juger ni à effacer. Leur intention est de rendre accessible les anecdotes d'une histoire coloniale afin que tout le monde puisse s'approprier et comprendre cette histoire.